Il semblerait que tu aies mal pris mes réponses à tes questions.
Ce n'était pas du tout mon intention.
Pour faire court , je n'accorde plus du tout la même importance à des points qui me semblaient fondamentaux il y a 30-35 ans.
(Quand prélever, quand rempoter, quand tailler etc....)
J'ai appris à relativiser en m'apercevant que l'arbre reste toujours maitre du jeu, qu'il peut réagir de manière surprenante à mes yeux et qu'il est souvent vain d'en trouver des explications rationnelles pour en tirer des leçons.
Je ne dis pas qu'on peut faire n'importe quoi.
Je dis simplement qu'en restant raisonnable ou en procédant habituellement, parfois, l'arbre se paye d'une ruade. Et je ne cherche plus à l'expliquer.
Toute proportion gardée, c'est une posture qu'on connait aussi en informatique : en cas de plantage, il suffit parfois de rebooter pour que tout s'arrange et on ne saura jamais pourquoi.
je ne suis pas encore hyper calé sur le sujet mais c'est un truc que je voudrais approfondir.
en fait les taux des différentes hormones varient en fonction de la photopériode, de la météo, des stress (tailles, casses, attaques d'insectes ou fongiques...) pour induire la bonne chose à faire parmi la pousse apicale, la ramification, la floraison, la chute des feuilles... bref, tout ce que peut faire un arbre.
pour le cornouiller mâle, j'aurais tendance à penser qu'en été les hormones induisent la pousse jusqu'à ce que les taux se modifient pour induire la floraison, l'auxine est alors inhibée par d'autres hormones, l'arbre ne va plus(ou presque) faire pousser ses tiges et ses racines. une fois la floraison induite, il doit se mettre en repos donc va faire ses réserves dans les bourgeons, le bois et les racines. il reste au repos tant que ses hormones lui dictent de le faire. à la reprise de son activité il doit fleurir mais ne fait pas de feuilles, donc je me demande si pour qu'un arbre actif ne fasse pas de feuilles, il faut que les hormones inhibent encore les bourgeons à feuilles et par conséquent la production de racines (d'où ma question). un mois plus tard les auxines reprennent le dessus et l'arbre fait des pousses et des racines, à mon avis il vaut largement mieux rempoter à ce moment surtout qu'un rempotage fin mars n'est pas risqué en comparaison par exemple avec les azalées qui finissent de fleurir beaucoup plus tard.
je pense qu'en rempotant pendant la floraison, l'arbre va devoir vivre avec très peu de racines pendant un mois au moment où il doit fournir pas mal d'eau pour hydrater les fleurs (bon là c'était léger) et plus tard les bourgeons pour qu'ils s'ouvrent, même sans floraison, en rempotant trop tôt un arbre, il va galérer.
Après une année 2021 durant laquelle l'arbre est resté bloqué (voir ici), il affiche aujourd'hui une belle santé. Il a subi deux tailles depuis le début du printemps.
J'ai décidé de le tourner légèrement au prochain rempotage (2023 ?) pour éviter que les deux troncs ne restent dans le plan frontal. Cette position est provisoire.
Voici la rotation en projet. Elle est vue à partir de l'arrière de l'arbre (gif animé)
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cliquer pour animer
Les photos d'hier ci-dessous sont prises avec l'arbre tourné
Bon choix la future face, amha. Content pour toi qu'il se plaise dans son nouveau pot, c'était une étape importante de se débarrasser de la caisse. Tu va essayer de développer celui qui part vers l'arrière vers l'avant ? J'imagine bien la première branche a droite se développer vers l'avant, d'autant plus qu'il y a un départ bien placé.
Quatre années paraissent être un délai raisonnable pour témoigner des marques qu’ont laissées les deux incisions nécessaires au pliage du tronc principal de ce cornouiller.
Pour rappel, position des deux incisions (flèches sur ancienne photo)
Il a connu des automnes oranges, d’autres étaient roses, cette année on a droit à un mélange de jaune et de rouge.
Photos prises aujourd’hui
Les deux vues frontales
Hier encore, à l’abri du vent et des pluies, il était paré de l’intégralité de ses feuilles. Il les retenait symboliquement comme pour faire la nique aux autres espèces caduques. Car une simple caresse de la main sur la cime et les voilà au sol. Quelques passages des doigts entre les branches comme on le ferait dans les cheveux de l’être aimé, ont suffi pour qu’il s’exhibe tout nu.
Chaque année je suis à l’affût du spectacle qui va mettre deux à trois mois à se préparer : la floraison hivernale du cornouiller mâle.
Je procède à des comptes d’apothicaire pour juger de la progression du spectacle
Février 2023 : 10 fleurs.
Février 2021 : 6 fleurs
Aujourd’hui j’ai compté 26 boutons floraux sur cet arbre.
Pas de fleurs en Fevrier 2022 car pas de boutons floraux à l’automne 2021.
Pas de boutons floraux en 2021 parce que l’arbre a été rempoté au printemps 2021.
Je l’ai déjà exprimé ailleurs : Cornus mas n’aime pas trop qu’on lui titille les racines. Après rempotage Il le manifeste par une pousse printanière au rabais et aussi, comme on le voit en 2022, par une réduction, voire une disparation des boutons à fleurs.
Alors je préconise une réduction de la fréquence des rempotages pour cette espèce et une taille des racines très prudentes.
Une autre caractéristique qui distingue le cornouiller mâle (Cornus mas) de tous les autres feuillus de ma collection : il est le dernier à prendre des couleurs.
Cela se passe actuellement alors que les charmes, les hêtres, les tilleuls, les érables, les micocouliers, les cotonéasters, les ormes se retrouvent déjà tout nus, alors que quelques feuilles jaunes s’accrochent encore chez les aubépines…
Vues frontales à ce jour
Aujourd’hui, décompte des boutons floraux.
Sur le tronc principal : 33 moutons
Sur le tronc secondaire : 25 boutons
Une nette progression par rapport aux années précédentes.
Le mimosa du Nord fleurit mi/fin février
Un bémol cependant : certains boutons floraux ne s’exprimeront pas
L’arbre dans sa nudité hivernale. La dernière taille date du 15 juillet dernier.
Convaincant, oui, je m’en doutais un peu, car @Clem n’a pas encore proposé de le tourner un peu, le pencher ou tailler ceci ou cela.
Ceci dit , le tourner légèrement est dans mes projets lors du prochain rempotage. Ce ne sera pas pour ce printemps. J’ai décidé d’espacer un peu les rempotages des Cornouiller mâles. C’est chaque fois un stress énorme pour cette espèce si on procède comme pour d’autres essences (érables, ormes, tilleuls etc…)
Pour ce qui est de la floraison des Cornouillers mâles (Cornus mas) (1), il y a deux étapes.
Les années juvéniles, les premières années après le prélèvement où l’on compte les boutons floraux.
Et puis il y a l’étape suivante où on ne les compte plus
Les photos qui suivent datent d’hier matin
Comme je l’indiquais déjà à l’automne, ce Cornus mas ne sera pas rempoté cette année. Son dernier rempotage date du printemps 2021. Le drainage est encore bon, la pousse est exubérante, et la floraison… constatez par vous-même. Alors pourquoi s’exciter ?
Vues latérales qui montrent que l’arbre mériterait d’être tourné légèrement pour sortir franchement les deux troncs du plan axial de la poterie.
(1) « mâle » n’a pas ici une signification sexuelle, mais indique une puissance supposée virile. Plus sur la puissance, la forceet la résilience de Cornus mas ici « Plaidoyer pour le Cornouiller mâle, un arbre miraculeux ». Je ne pense pas m’avancer beaucoup en prétendant que c’est la fiche technique la plus complète sur PB
Des fleurs aux fruits.
Les abeilles ont bien travaillé en février mars dernier : je découvre maintenant les cornouilles encore vertes cachées dans le feuillage dense de cet abre. J’en ai dénombré 22 ! C’est bien plus que celles qui se comptaient sur les doigts d’une main l’année dernière.
Malheureusement en farfouillant dans les branches, deux fruits se sont détachés.
En écartant les feuilles, il y en a un qui est tombé. Je me suis rué dessus et je l’ai goutté. Encore un peu d’acidité, mais la saveur subtile de ce fruit était déjà bien perceptible.