Comme tout le monde, je taille, je coupe à tout va et ensuite....ben j'attends que ça cicatrise. Plus la cicatrice est grosse plus elle va mettre de temps à cicatriser. Bon ça tout le monde le sait et ça peut prendre des années.
La question bête que je me pose au niveau du quotidien de mon vécu, c'est comment ça marche. Certes il y'a les bourrelets cicatriciels, mais ne serait-ce pas uniquement le grossissement du tronc ou de la branche derrière la plaie qui permettrait son recouvrement par l'écorce, en finissant par absorber la plaie? Ou est-ce que les "lèvres", entendons par là le cambium et l'écorce, poussent toutes seules pour fermer la plaie? Ou les deux: tronc ou branche qui grossit et bourrelet qui "pousse tout seul".
Pas trouvé de réponse claire jusqu'à présent. Si quelqu'un a une réponse définitive...qu'il soit bénit
Je penche pour la première hypothèse car j'ai vu un spécialiste (j'essaierai de retrouver lequel) travaillant sur la santé des végétaux, qui expliquait qu'on ne peut parler de cicatrisation ou de guérison sur un arbre mais plutôt de compartimentation, toutes parties atteintes sont délaissées et meurent, la circulation continue autour de ces zones. A confirmer.
Le bourrelet cicatriciel pourrait-il avoir une croissance supérieur à celle des autres parties?
Peut on penser que l'absence de l'écorce(la plaie) provoque des pressions moindres sur le bourrelet, favorisants une multiplication des cellules plus rapide?
Concernant l'usage du mastic (Cf doc envoyé par icst) s'il ne bloque pas les agents pathogènes, encore que s'il est appliqué rapidement y'a pas de raisons qu'il y'en ait avec des outils propres, je pense quand même qu'il favorise la cicatrisation, du moins celui que j'utilise, en tube.
Pas de données scientifique sur le sujet, juste une constatation sur un charme dont j'avais coupé des branches, certaines avec mastic, d'autres sans. Le film appliqué est fin et très adhérent, donc a priori il doit être étanche à l'air et à l'eau. Et surtout pas de retrait de sève. Auparavant je laissais toujours un moignon sur les branches secondaires et tertiaires que je réduisais ensuite en fin d'été ou automne, l'arbre établissant naturellement une barrière en amont de la coupe. En utilisant le mastic en tube, je coupe à ras de l'intersection sur la branche (ou du tronc), selon son diamètre bien entendu. Pour les petits diamètres (1 à 3 ou 4mm environ) je laisse un moignon réduit par la suite.
Je pense que les principes de la taille arboricole ne sont pas tout à fait à appliquer sur nos arbres. Ne serait ce que lors des coupes faites sur le tronc qui doivent être bien à plat.
j'ai remarqué des cicatrices qui se referment de façon concentrique, donc aussi bien verticale et horizontale, peut être sans relations avec le sens de circulation de la séve
rapidité de cicatrisation, avec l'application d'un mastic transparent, mais peut être du à la bonne santé de l'arbre!
Lorsque l’on coupe une branche assez grosse sur un gros tronc, cela se referme plus vite que l’augmentation du diamètre du tronc…
J’ai eu un souci sur un palma assez jeune, qui a perdu une bande d’écorce l’an dernier du haut de l’arbre au bas et de part et d’autre de l’arbre, j’ai tenté le tout pour le tout, greffoir, enlevé l’écorce nécrosée, retaillé tout le long et mastiqué
Cet automne c’est fermé du bas en haut
Et mon tronc n’a pas grossi tant que ça
Pour info c’est le seul que je n’ai pas rempoté après achat. Me suis dis j’attends un an ou deux
Je vois la cicatrisation ainsi; l'écorce (son cambium) remplie l'espace comme un liquide (le liquide le plus visqueux du monde) les parties mortes sont submergées petit à petit^^ ...ça explique pas du tout la biologie du bazar^^
Je trouve par contre la façon de voir les choses à papy très intéressante "l'arbre cherche à rétablir les trajets de sèves les plus courts possible"
A mon avis au niveau cellulaire ce doit être des phénomènes un peu différents que lorsque les cernes s'ajoutent les uns sur les autres chaque année. Car dans le cas d'une plaie, l'accroissement cellulaire doit se faire d'avantage sur un côté vers la blessure ou le creux provoqué dans le cambium. J'observe que les "lèvres" des cicatrices qui tentent de se rejoindre sont constituées d'une écorce plus fine, plus souple, et d'une coloration différente, peut être parce que les cellules y sont différenciées puisque l'accroissement du cambium se fait latéralement et pas de manière centrifuge.
Pourtant, si on coupe le tronc de n'importe quel arbre, on observe une strie par an non? j'ai entendu Thierry Fond dire qu'un tronc grossissait tout on long de la vie de l'arbre, pas beaucoup, mais il grandi. Du coup on en revient au recouvrement par "submersion".