Teste la et tu comprendras pourquoi ;)
Quand j'ai commencé à m'intéresser aux bonsaïs au début des années 80, mon ouvrage de référence était : " The Japanese Art of Miniature Trees and Landscapes" de Yuji Yoshimura et G.M. Halforf (édition de 1979). Je l'ai fait venir des USA sur les conseils d'un ami.
Dans le chapitre des substrats aucune référence à l’Akadama, à la pierre ponce ou autre Pouzzolane. On y lisait qu’il fallait chercher dans son entourage des terres argileuses non poudreuses. C’est ce que j’ai fait et je me rappelle avoir utilisé le four de la cuisinière durant des heures pour sécher mille et une terre prélevées chacune à 50cm de profondeur tel qu’il était préconisé.
Ce qui devait arriver arriva. Plus d'une fois, au mois de juillet ou d’août suivant un rempotage, l'eau ne trouvait plus son chemin à travers une terre qui s'était délitée. C'était bouché. Je me rappelle que j'avais alors recours à ce qui tombait sous le sens instinctivement : creuser des trous avec des baguettes.
C’était fastidieux et comme le montre la suite, inutile
J'ai ensuite essayé de surveiller attentivement l'humidité du pain racinaire et, le cas échéant, de bassiner avec précaution et parcimonie les arbres en train d'étouffer en attendant le printemps pour un nouvel rempotage.
C’est à cette période que je me suis rendu compte que la méthode des puits, que j’ai pratiquée durant près d’une décennie, n’avait aucun avantage par rapport à une surveillance raisonnée de l’humidité. Il faut parfois du temps pour comprendre. Je vous parle d’une époque où les amateurs n’étaient pas légion, où la pierre ponce était juste bonne à se frotter dans le bain, où le premier magasin vendant des pots était à 150km (Heidelberg).
Bref , j’avais compris que la méthode des puits de drainage , en plus d’être intrusive était en plus risquée parce qu’on n’était jamais sûr que la motte était humide de manière homogène.
Il a fallu attendre les année 1990 pour que j’achète mes premiers sacs d’Akadama, de sable de quartz calibré et lavé et le début des années 2000 pour que je mette plus de soin à dépoussiérer et tamiser correctement et systématiquement mes substrats.
Tout cela pour dire que mes arbres des années 80 ont survécu à mes errements de débutant parce que j'ai préféré dans ce cas une méthode douce et réfléchie à celle de la perforation du substrat à la force du poignet.
Les puits de drainage ne constituent pas un danger majeur de blessures aux racines, leur seul avantage est de donner bonne conscience au bonsai-ka qui les pratique et, pire, à ceux qui les conseillent.