Berberis #1 de PPDL

Bonjour à tous !

pas trop le temps de m’occuper des arbres ce printemps, vu les gros travaux à la maison.

Mais je profites d’avoir fait un peu de ménage / nettoyage des adventices pour vous présenter ce morceau de Berbéris.

J’avais, pour installer mon cabanon de jardin, déterré un gigantesque Berbéris. Cela a été une expérience très douloureuse. Les épines sont absolument, terribles, vicieuses. On a beau se protéger au mieux, on en prend partout, elles traversent quasiment tout. Bref, l’Aubépine, à côté, c’est une sinécure (je n’ai pas de Pyracantha…). Une fois ce gros tronc sorti, je me suis rendu compte qu’en fait il s’agissait d’un collage de plusieurs troncs. Deux, trois ayant encore l’une ou l’autre radicelle, je me suis dit, pourquoi pas. L’objectif n’était pas de prélever l’arbre vu sa taille, mais autant essayer, même si c’était de la quasi bouture.

Les deux morceaux mis en pot ont repris, incroyable comme c’est costaud cette espèce. Pourtant j’avais fait ça au mois de Mai, c’était plus vraiment le moment.

Juin 2021, peu après le prélèvement :

Juin 2022, après avoir choisi une « ligne de tronc » :

Décembre 2022, les couleurs de cette espèce sont magnifiques :

Mai 2023, quelques branches placées avec des haubans (faut être sacrément motivé pour mettre du fil, quasi maso) :

photos d’hier, 22/03/2025 :




Comme vous pouvez le constater, ça n’avance pas vraiment. ça a l’air très compliqué de faire grossir les branches et ramifier. J’avoue qu’en plus les épines ne donne pas très envie… Mais je vais essayer de me motiver a mettre un peu de fil, essayer de créer des nuages pour habiller ce tronc. Les couleurs du feuillage et la floraison en valent le coup. Pour ceux qui connaissent cette espèce, quel est le meilleur moment pour taille + mise en forme ? Là il prépare la floraison.

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Il est vrai que pour ce qui est des épines, les aubépines et les prunelliers sont des enfants de chœur comparé au Berberis vulgaris (l’épine-vinette).
J’ai essayé d’en préparé un sauvage pour un éventuel prélèvement. Il s’est défendu comme un beau diable me blessant jusqu’au sang à chacune de mes visites.
Il a eu raison de ma détermination.J’ai abandonné et je me suis contenté de prélever les fruits de ses congénères pour agrémenter le riz selon une tradition moyen-orientale. Délicieux
Je me suis rabattu sur un semis en 2016. Les graines germent assez facilement et les petits sont moins agressifs. Pour l’instant, il pousse bien, il fleurit et répond très bien aux tailles.

Celui-là a du potentiel, en tous cas beaucoup plus que son collègue donc, vu la difficulté à « mettre les mains dedans », à ta place je ne garderais que celui-là. Pas sûr que les arbres difficiles à travailler évoluent bien, vu qu’on doit se faire violence pour les tailler, mettre du fil etc. En tous cas, celui-là a du potentiel j’trouve :sunglasses:

Tu peux pas épointer les épines au ciseau quand tu veux le travailler?

A chaque noeud il y a bien sur une feuille mais aussi 3 épines qui partagent la même base. Si l’aiguille centrale pointe 12h, les deux aiguilles latérales pointent 9h et 3h. Elles balaye donc sur 180° pour chaque noeud. Si on sais en plus que lorsque les feuilles se sont bien déployées elles couvrent leurs épines respectives.
Les épines ne sont pas du genre de celles d’aubépine ou du prunelier ou du rosier.
Elles sont fines et longues.
Dans ces conditions commencer à épointer est illusoire

oh je ne serait pas si radical, il y a quelque chose a sortir avec le deuxième également amha (à condition de traiter l’inversion de conicité). Dans les deux cas ce sera avec du bois mort, et habiller le tronc avec des nuages, mais ça paraît compliqué de vraiment construire des branches sur cette espèce…

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@bonsaiphil a bien expliqué le problèmes. il y a énorméments d’épines… tu ne peu pas non plus passer avec un gros gant en cuir autour de la branche, car vu qu’elles sont souples, elles ne cassent pas, j’avais essayé. Bref, vraiment vicieuses ces épines. Le seul moyen c’est enrouler le fil autour de la branche mais sans le plaquer avec la deuxième main. Pas un drame, mais chiant.

Ça casse comme du verre! Ou alors il faut ligaturer avant que le bois ne soit aoûté mais dans ce cas c’est la pousse entière qui peut se détacher à sa base.

À priori il faut surtout utiliser la taille pour le former. donc on gagne (au mieux) quelques cm et un niveau de ramification chaque année car ça a tendance à ne jamais repartir aux nœuds auxquels on s’attend.

Pour la taille, comme d’ habitude, raccourcissement à la coloration des feuilles, taille de structure au débourrement et si il est suffisamment en forme, un autre travail global en été, j’ ai l’ impression que celle d’été marche mieux si elle est faite plutôt tardivement, mi-juillet.

L’ espèces à de beaux atouts mais n’ est pas facile à travailler, c’est sûrement pour ça qu’elle n’ a pas un succès énorme.

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C’est vrai que ce n’est pas une espèce facile mais qui présente néanmoins de nombreux atouts, comme sa résistance aux parasites et aux maladies, sa couleur de feuillage, la petitesse de ses feuilles…
En bonsai, je coupe les aiguilles avant de ligaturer, c’ est tout de même plus confortable

petite séance d’acupuncture aujourd’hui, avant :

Après :



As-tu perdu beaucoup de sang ?
Penses-tu qu’un don (du sang) serait pertinent ?
:laughing:
Tu l’as bien dégommé ! Bon, c’est le genre d’espèce qui supporte.

ben non, le principe de l’acupuncture c’est que ça pique mais ça ne saigne pas. Ce qui est chiant c’est que les épines sont tellement fines que c’est impossible de les sortir des doigts une fois le bout cassé.

J’ai pas dégommé de trop je trouves. J’ai justement gardé les longueurs, car comme le souligne @peuceb, ça casse facilement. Donc je suppose que de garder les longueurs devrait aider la cicatrisation des cassures. Si tout va bien, je pourrais revenir en arrière plus tard dans la saison.