Bon, il serait temps de mettre en pratique cette technique du sac noir ou technique dite à l'italienne (je ne sais pas trop ce quelle a d'italien mais bon ; peut-être ont-ils l'habitude de s'enfermer dans des sacs noirs ?).
Cela fait un moment que je me dis qu’il faudrait essayer cette technique car elle a l’air facile et assez miraculeuse vu que, si elle fonctionne, elle permet de ramasser un arbre quasiment sans racines ; comme si on prenait une grosse bouture.
Plusieurs facteurs doivent être déterminants dans la réussite de cette méthode et, grâce à cette expérimentation, nous saurons peut-être lesquels plus précisément.
Si ma tentative ne fonctionne pas, nous pourrons étudier les hypothèses qui auront provoqué l’échec de cette méthode (probablement l’absence de racines au ramassage pardi !) et refaire une tentative avec un autre cobaye jusqu’à notre réussite !
Sachez qu’un seul arbre a été cruellement mutilé dans ce reportage et j’en prends l’entière responsabilité de son sort.
C’est un arbre que j’ai récolté sur mon terrain que je possède de plein droit dans le Lot et qui est en friche depuis 1980. Cest un arbre parmi des milliers d’autres donc si ce spécimen devrait ne pas survivre, sachez qu’il serait mort en héros pour la science et pour la France.
Sachez aussi (ça fait beaucoup de sachez lol) que je n’ai pas l’habitude de récolter des arbres à la va-vite comme jai fait avec celui-ci et il est rare que je me retrouve avec un arbre avec si peu de racines (mais c’est un bon exemple pour tester cette méthode). Je ramasse une vingtaine d’arbres par an depuis 6/7 ans soit sur mon terrain soit sur le terrain d’un ami. J’ai un taux de réussite d’environ 80%. Je suis persuadé que la meilleure période pour ramasser des yamadori ici dans le sud-ouest est l’automne (fin novembre) à la chute des feuilles des caducs. Ceci est vrai (avec un peu de protection hivernale) pour les caducs et persistants ; même gros gabarit.
Aujourd’hui, cet arbre fut ramassé à midi, par temps ensoleillé avec 12 degrés au thermomètre. L’arbre poussait en plein champ dans un endroit ouvert qui lui a permis de bien enfoncer ces racines pivots. C’est une bonne chose car l’arbre est fort et doit avoir plein de réserves. Il a cependant des grosses marques (très belles pour une vie de bonsaï s’il survit) créés sans doute par des animaux type cervidés et sangliers.
J’ai utilisé pour extraire l’arbre une pelle 100% métallique (j’ai cassé beaucoup de manches en bois) et des sécateurs longues manches pour couper toutes les branches avant arrachage. J’ai arraché l’arbre grossièrement en 10 minutes environ avec peu de perte de sueur.
La suite au prochain épisode
Non, je rigole, la suite tout à l’heure !
Salutations
Le Sabi
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