Cet arbre déroge à la tendance très majoritaire de ma collection : il n'appartient pas à une espèce autochtone.
Le voici dans les couleurs automnales. J'ai réalisé les prises de vue ce matin par un temps très couvert et on perçoit mal les reflets rosés que commencent à prendre certaines feuilles .
Les essences "exotiques" ne sont pas trop mon affaire. J'aime les arbres d'ici.
Son ancien propriétaire me l'a apporté il y a une petite dizaine d'années pour que je le sauve. Il m'a expliqué que le malade avait plus de 70 ans. On était en juin et il n'avait que trois ou quatre feuilles. Après une année de soins l'arbre était bien rétabli. Le propriétaire m'a alors signifié qu'il n'en voulait plus. Cadeau.
Je ne l'ai rempoté que deux fois depuis son arrivée chez moi. Il va subir un troisième rempotage au printemps prochain.
Son aspect indéniablement vénérable n'arrive pas à cacher le peu d'émotion que j'éprouve à son égard. Néanmoins, je le trouve précieux : il m'a fait réaliser la quasi-indifférence que je peux ressentir avec un bonsaï que je n'ai pas cultivé à partir du stade sauvage.
Mon attachement aux arbres que j'ai prélevés s'explique sans doute parce que j'ai eu la chance de leur construire une histoire. Avec cet Orme de Chine, pas de réelle histoire, pas de lutte pour le conquérir, j'éprouve une sorte de détachement qui se traduit par très peu d'interventions. Cette année par exemple je n'ai même pas procédé à une taille en vert. Ce sont les premières photos de lui depuis plus d'un an.
Photos de Juillet 2021
Vues frontales
Vue latérale
Peut-être qu'avec le temps, avec beaucoup de temps, je saurais l'apprécier un peu plus ?