Je me demandais si quelqu'un avait déjà testé les imprimantes 3D sur des pots, ou des outils pour les bonsaïs ?
L'impression 3D pourrait avoir des possibilités infinis dans le domaine ; chacun peut dessiner (pour les plus doués) numériquement son pot puis l'imprimer, ou le télécharger directement depuis des catalogues (pas cher voir gratuit). Bien que pour le moment, les catalogues disponibles sur internet sont encore très pauvre dans le domaine du bonsaï.
On peut ensuite le poncer, le peindre, sans compter le choix du matériau. On peut imprimer en bronze, en bois... c'est complètement fou.
Une bonne imprimante coûte l'équivalent de quelques pots de bonne qualité pas de problème de rentabilité
Formation :Mon jardin, M. Akanuma (Académie Bonsai)
Pays :France
Département :Lot (46)
Posté 18 février 2016 - 20:24
ça pourrait être intéressant pour faire des pots de culture, pour remplacer les mica-pots par exemple, mais pour des arbres aboutis rien ne vaut un beau pot en céramique à mon avis.
mais quel serait le cout de revient de l'impression d'un pot 40*30*10cm par exemple?
Pour parler du prix il faut plus se baser sur le poids de l'objet qu'on souhaite imprimer, car les bobines (le matériel qu'on met dans l'imprimante) se vendent au kilo.
J'ai trouvé des bobines en céramiques chez un revendeur français 55 euros les 500grammes (celle là n'est pas donnée)
Tu as la même en pierre pour 40 euros.
A noter que ces matériaux sont relativement nouveaux dans le domaine, donc à tester (le matériau de base étant le PLA a ce que j'ai cru comprendre, mais bon nous ça nous intéresse pas). Et il y a surement moins cher ailleurs.
Pour le prix, je peux demander en direct, y'a un "fab'lab" juste à côté de là où je bosse (t'arrives avec ton fichier ou ton idée et tu repars avec ta pièce)
J'essaie d'y passer demain.
Et si ça le fait, je veux bien m'occuper de faire le fichier numérique d'un truc ressemblant à un mica pot (pour ceux que ça intéresse).
Ca court, ça s'agite! Et après ça s'étonne de ne pas vivre vieux.
Je me permets d'intervenir dans ce poste avec ces différentes techniques que je connais assez bien de part mon boulot (designer industriel). Tout n'est pas aussi simple, et les impression 3D sont aujourd'hui réservées ( ou limitées) surtout au prototypage.
En effet, différentes techniques et différentes matière sont utilisées :
-Résines liquides (époxy): Un laser fige des objets en polymérisant une résine photo-sensibles. Uniquement les parties balyées par le laser sont donc ainsi durcies
-Les poudres (ABS, PS...) Même principe, mais avec des poudres
-La dépose de fil : une buse dépose progressivement un "mini-boudin" de fil et construit ainsi peu-à-peu l'objet. Vous en trouvez aujourd'hui partout pour 1000 euros, même des kit à construire soit-même https://ultimaker.com/
Maintenant, le côté rabat-joie :
- Tous ce matériaux sont fragiles et ne résistent pas au temps. Le plus durable étant peut-être la dépose de fil, en ABS (acrylonitrile butadiène Styrène), la matière des légos en gros, mais il s'agit également de la technique possédant la pire résolution, pour un pot en tous cas.
- Il faut modéliser le fichier à l'aide d'applications relativement difficiles (la plus abordables et ouverte étant pour moi Rhino3D, oubliez les Autocad ou autres sans formation)
- Plusieurs marques ont tenté de vendre par exemple des exemplaires fous et uniques de lampes signées par des designers, mais les résultats commerciaux ne sont pas convaincants et les prix exorbitants pour un objet voué à mal vieillir.
- Les finitions sont trèèèèèèèès longues.
- Le plus intéressant reste d'imprimer un pot (ou autre) et d'utiliser l'impression comme Master permettant ensuite la fabrication d'un moule pour de la céramique, du bronze ou je ne sais quoi d'autre.
Reste maintenant le frittage des métaux. Technologie géniale, et d'avenir, résultat bluffants et dans des alliages incroyables. Résultat, imprimantes hors de prix réservées à des applications bien précises. Vous n'êtes pas prêts d'en avoir une chez vous !
Ma conclusion est donc que cette technique n'est pas (encore) bonne et complètement inadaptée à fabriquer des pots. A vrai dire, l'idée m'a déjà traversé l'esprit et je pensais (peut-être) plutôt fraiser en CNC (fraiseuse pilotée par un ordinateur) des pots dans une plaque de Corian.
Voilà voilà, quelques vidéos des différentes techniques :
Après avoir passé ma soirée à compulser des infos sur la toile, j'ajouterai aussi, comme limite, la taille des objets à imprimer.
Ma conclusion: Excellente idée, mais elle viens trop tôt. Il faudra, je pense une dizaine d'année pour que la technique s'affine et surtout se démocratise.
Démocratisées, elles le sont, en tous cas celles à fil, mais elles ne sont encore pas prêtes à changer le monde comme la presse le promet depuis quelques années.
D'ailleurs, le couple dans la première partie de l'Envoyé Spécial posté sont tout simplement...deux geek !
Si ils voulaient absolument vivre en autarcie avec cette technique, ils dessineraient leurs propres objets au lieu de les pomper sur le net et de simplement choisir la couleur.
Plutôt Catia, mais le fichier de sortie est un format standard (stl ou igs)
Pour le prix, je peux demander en direct.
J'essaie d'y passer demain
Je ne peux pas vous filer de prix aujourd'hui, ils sont fermés.
Sinon, je plussoie Gazouille, en apportant quelques précision: le frittage céramique n'est clairement pas dédié à des céramiques telles qu'on l'entend, mais plutôt à des céramiques poreuses (application biomédicale) donc gélives... et pis si c'est pour faire un moule, autant acheter un mica pot. L'injection plastique n'a pas d'équivalent en terme de prix. Ou contacter un potier (pour un vrai beau pot). Car si le but est de faire un beau pot, rien de mieux qu'un potier depuis plusieurs millénaires déjà.
Ca court, ça s'agite! Et après ça s'étonne de ne pas vivre vieux.
Au fait, le frittage céramique est une gué-guerre entre céramistes et sidérurgistes, en sachant que l'on fritte des poudres métalliques ou des oxydes (zircon, alu) et des carbures...
La définition entre les deux mondes est floue. La céramique est une technique dont la cuisson rend la mise en forme irréversible, pas si différent du frittage par un laser.
Par contre, pour revenir à ce qui est démocratisé (impressions au fil), franchement, le pot en plastique ne me fait pas rêver, autant imprimer le Bonsai directement avec !!!
J'ai pratiqué de la prothèse detaire sur base d'impression 3D en frittage au laser, je peux dire que c'est loin d'être parfait, c'est très rugeux, et surtout, on n'a aucune idée de comment la pièce se place sur le moignon dentaire, vu qu'on n'a pas fait soi-même la cire et démoulé en voyant donc commet la sortir.
Il en résulte un grattage excessif, puis un jeu à combler avec du ciment par le dentiste, et donc au final une tenue bien moins bonne et des risques sanitaires accrus.
Ce labo a teté plusieurs procédés, usinage 3D en titane, en ceramique, proto en cire, proto en métal, ça n'est pas très convaincant, ça ne vaut pas un bon prothésiste qui sait monter une cire vite, et surtout conait bien des retraits pour sortir une pièce correct brute de coulage avec le moins de retouches possibles...
Concernant l'idée de pots et objets à bonsai "novateurs" je vois plusieurs defauts principaux, d'abord d'un point de vue santé, selon les matériaux utilisés, ensuite, ça reviendrait pour moi à du micapo, du pot en plastoc qui donne l'impression de faire gere style alors qu'un objet traditionnel n'a pas juste un aspect ou une forme, il a aussi une construction et des matériaux précis, qui participent à l'identité de l'objet, un beau pot, c'est fait par un potier, une belle table, par un ébeniste.
Si tu veux vivre en autarcie, c'est pas ue imprimante 3D qu'il faut, mais un moyen de se passer d'electricité, et de toute la techologie moderne non autonome ou durable.
Là où j'habite (thiers) il y a des anciens ateliers avec roue à eau, ça peut être un début.
Ok bon je pense qu'avec tous vos avis on peut dire que la technologie n'est pas encore prête (et ne le sera jamais pour les puristes, mais ça je le savais déjà )
Si tu veux vivre en autarcie, c'est pas ue imprimante 3D qu'il faut, mais un moyen de se passer d'electricité, et de toute la techologie moderne non autonome ou durable. Là où j'habite (thiers) il y a des anciens ateliers avec roue à eau, ça peut être un début.
Cela n'est absolument pas mon objectif, j'ai jamais dis que je voulais vivre en autarcie. J'ai simplement proposé une idée d'application des imprimantes 3D qui pourrait nous être profitable.
Et l'autarcie dont je faisais allusion se limite à la fabrication de ses propres objets, c'est le propos, pas le retour à la roue à aube, même si cela est tentant !
j'ai suivi ce post avec intérêt.
j'ai une dagoma 200 qui imprime en 3D par dépot de filament fondu. Elle peut réaliser au maximum de20 x 20 x 20 cm.
Pour mon plaisir personnel, je me suis amusé à réaliser un pot de 15 x 10 x 4.5 cm . Filament PLA rouge brillant.
le toucher est très doux, on ne voit pas les strates de dépots de filaments. je verrai avec le temps comment il se comportera suivant les éléments extérieurs ( pluie, vent, soleil)
voici une vidéo de la fabrication (4h 30 au total).
et deux photos :
nul question de vivre en autarcie mais d'utiliser les techniques modernes pour enrichir ma philosophie de DIY ( Do It Yourself); d' appréhender des techniques (modélisation 3D; impression 3d...) et pour le fun
de la même façon, voici mes paniers à engrais modélisé et imprimé par moi même :
Formation :Les Amis du Bonsai Plaisir, L'arbre et le Geste, La Scuola d'Arte Bonsaï, etc
Pays :France
Département :Yvelines
Posté 11 mai 2017 - 06:47
le problème du PLA, c'est qu'il est compostable, donc la tenue dans la durée est difficile a évaluer... pour des choses qui ne restent pas humide longtemps, çà doit tenir longtemps, mais pour un pot dont le contenu va rester humide en permanence, je suis vraiment pas sur que ca tienne longtemps (même chose pour les paniers a engrais) :-/
Par contre, l'ABS supporte parfaitement l’extérieur et l’humidité/eau, c'est peut-être une piste a creuse, même si c'est plus complique a imprimer (spécialement sur une disco200 sans plateau chauffant et caisson)
Si tu veux imprimer avec la dago pour l’extérieur, je dirais du PET ou du PETG... plus facile que l'ABS niveau températures plateau et extrusion
Une idee aussi de trucs qui pourraient etre utile selon les configurations de vos tablettes, ce sont des crochets pour mettre sous les pots, ou pour accrocher les pots aux tablettes (et plus facile a enlever que des fils et un noeud ) ?
"Toute chose a une fin. Sauf la saucisse, qui en a deux.", Monroe.
Lao Tseu a dit : En premier, on enlève la soucoupe sous le pot, suivant la saison on rempote dans un substrat drainant, c'est à dire SANS terreau (même du terreau "spécial bonsaï") ni terre végétale, on met son arbre à l'extérieur, on l'arrose quand le substrat est sec en surface (pas tous les X jours), et SURTOUT, on lit cet article, et les autres accessibles depuis la page d'accueil ...
Culture et ligature sont les deux mamelles du bonsaï... mais culture est la plus grosse.
Formation :Bonsaï Club du Point du Jour + formateurs PB
Pays :France
Département :Hauts de Seine - Calvados
Posté 11 mai 2017 - 09:02
Ce qui serait bien c'est d'inclure les grilles dans le fond du pot, dans la même matière. Ça éviterait d'avoir à les remplacer à chaque rempotage ou à les refixer au pot
雲をりをり
人を休むる
月見哉 Aux admirateurs de lune les nuages parfois offrent une pause
j'ai suivi ce post avec intérêt.
j'ai une dagoma 200 qui imprime en 3D par dépot de filament fondu. Elle peut réaliser au maximum de20 x 20 x 20 cm.
Pour mon plaisir personnel, je me suis amusé à réaliser un pot de 15 x 10 x 4.5 cm . Filament PLA rouge brillant.
le toucher est très doux, on ne voit pas les strates de dépots de filaments. je verrai avec le temps comment il se comportera suivant les éléments extérieurs ( pluie, vent, soleil)
voici une vidéo de la fabrication (4h 30 au total).
Je tente en PLA, pou rvoir le résultat, car je n'est que du PLA, j'ai deux imprimante, dont un avec plateaux chauffant, mais celle si fait un bruit infernale, alors je verrais, car je ne m'en sert que très rarement, elle est dans ma chambre !
Mais je conte tenter d'en réaliser à la mains en argile aussi
Si tu veux imprimer avec la dago pour l’extérieur, je dirais du PET ou du PETG... plus facile que l'ABS niveau températures plateau et extrusion