
.....il faut savoir qu'en nature les variétés fongiques ne sont pas stables avec le temps .Celles-ci evolue avec l'age des plants hotes et également tributaire de l'évolution du substrat lui-même. Ainsi on ne trouvera pas necessairement les memes champignons ecto-mycorhiziens dans une très jeune chénaie, que dans une chénaie centenaire par exemple...Si dans le premier cas la litière est de faible epaisseur, dans le deuxième cas elle y est plus epaisse et diversifiée, le ph y est différent, etc....cette variation va s'accopagner d'un cortège de bactéries et de champignons spécialisés...les saprotrophes vont y etre plus importants, les bois morts vont attirer quantité de champignons xylophages...sans parler de la faune...Dans ce contexte il a été mis en évidence deux types de comportements de champignons mycorhiziens....Il existe des genres "pionniers", associés à des plants hotes plutot jeunes, en environnement peu évolué, et des genres "tardifs" associés a des arbres plus vieux en environnement forestier bien établi. La présence de ces derniers n'implique pas pour autant la disparition des premiers...on les retrouvera plus en periphérie de l'arbre,sur racines plus jeunes, en zone plus lumineuse (?), dans les zones de litière moins importante (?)....alors que les champignons "tardifs" ont plutot coloniser les vieilles racines dans des zones proches du tronc...riches en matières organiques.
les recherches ont montré de meilleurs résultats quant à l'inoculation de plants avec des genres"pionniers" qui sont quelques parts des champignons moins regardants tant sur l'age des plants que de l'environnement immédiat (et ce n'est pas pour rien que l'on trouve des solutions commerciales basées sur ces champignons, ou des arbres de pépinières mycorhizés avec ces genres)...Sans parler de la recherche concernant la fructification encore à son balbutiement et dont les rares succès ne concerne que quelques espèces pionnières.
Les principaux genres pionniers sont :...suillus, laccaria, hebeloma, thelephora, ainsi que des gasteromycètes comme rhizopogon, melanogaster, scleroderma, pisolithus...
Quelques photos de "pionniers" (source wikipédia)
Laccaria Laccata : le candidat générique par excellence?

Laccaria Bicolore : Idem

Hebeloma crustuliniforme

un hebeloma en pot ! (Photo Diex)

Suillus Luteus : le générique des pinacées

Suillus Grevillei (Photo Mbdemaibelle)
champignon relativement spécifique , mycorhizien du Larix, mais du Pin également

les genres tardifs : Russulla, amanita, Boletus, cortinarius....
(liste non exhaustive)
...à présent, je ne dis pas que ca demeure impossible, simplement je pense que dans le cadre de culture en pot, il me parait difficile de réunir les conditions favorables à l'établissement d'associations mycorhiziennes avec ces champignons tardifs...sur de jeunes arbres, en substrat minéral pauvre en matière organique c'est je pense peine perdue...par contre sur des bonsaï (arbre âgé) bien établi et rempoté depuis longtemps, à structure racinaire en place, riche en matière organique au niveau substrat...pourquoi pas ? mais j'ai un gros doute (a quand du cèpe de Bordeaux ou de la chanterelle sur nos substrats ?)
...l'avantage supplémentaire des champignons pionniers c'est que nombreux d'entre eux peuvent mycorhizer un large panel d'arbres, et ne sont pas rares en foret...pourquoi s'en priver ! mais encore une fois sans garantie aucune de réussite et fonction de nombreux critères!!!!...